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Orages - 3 sept. 1935 : le Bordelais dévasté
3 septembre 1935 : un orage dévaste toute la région bordelaise Dans la nuit du 2 au 3 septembre, un orage d' une violence extrême, digne d' un ouragan s' est abattu sur Bordeaux et toute sa région.Le vent soufflait en tempête, accompagné d' une pluie dilluvienne et torrentielle. Dans Bordeaux, de nombreuses toitures ont souffert de la violence de la tempête ( et parfois éventrées par la chute des arbres)et de nombreuses cheminées ont été arrachées, des arbres déracines tombant sur les avenues, dans les jardins, dans les cimetières, des centaines de caves inondées, plusieurs rues de la ville coupées par les débris au sol. Les dégâts ont très vite été estimés comme considérables. Cet ouragan arrivé par l' est a atteint toute son ampleur entre Libourne et Bordeaux. Sur une longueur de 30 kilomètres et une largeur de 3 à 4 km tout fut ravagé. Les vignes encore chargées de leurs raisins en ce début d' automne furent anéanties par les grêlons dont certains atteignaient la taille d' oeufs de poule. Il ne reste ainsi plus aucun raisin sur les ceps de vignes. Dans le Libournais très viticoles les dégâts sont aussi conséquents, les vergers complètement détruits et recouverts d' une bonne couche de grêle. Dans la région de Bruges le spectacle s' avère désolant. Les arbres qui bordaient la route nationale gisent tous au sol et bloquent la circulation. Ils ont entrainé dans leur chute les potences supportant les lignes télégraphiques et les fils conducteurs de force électrique. Le vent a littéralement emporté les tribunes du stade de Bordeaux qui se sont retrouvées à une centaine de mètres de là dans une prairie où gisent par terre des acacias et des chênes. La ciommune de Bruges offre un spectacle navrant. Les jardins maraîchers n' existent plus : les vignoles sont anéantis, de nombreuses maisons ont vu leur toiture emportée. Les fruits, les arbustes, les planches de légumes ont été comme pulvérisés par la chute de grêlons où au petit matin du 3 septembre il n' était pas rare d' en ramasser encore de bien gros, comme des oeufs de poule. Le désastre est le même au Vigan et au Bouscat. Le trafic des lignes de tramways desservant Blanquefort, Le Taillan, et une partie de Mérignaxc jusqu' au Jard a été interrompu. La compagnie des tram de Bordeaux a établi des services d' autobus. Dans le Libournais encore, un ruisseau a débordé, inondant tous les caves du cours des Girondins. La route de Libourne menant à Bordeaux a été coupée en plusieurs endroits par des arbres que l' on a enlevé aux premières heures de la matinée. Les tram électriques de Beychac à Calleau sont arrêtés. A noter encore qu' à Bassens un pont roulant a été renversé et n' est plus qu' un amas de ferrailles. 2 grues furent projetées au sol et et la drague du port automne de Bordeaux a brisé ses amarres. Dans la région de St Emilion, la tornade a causé d' énormes dégâts aux habitations et aux cultures et principalement aux vignobles pour lesquels les dégâts furent dès le lendemain de la catastrophe évalués à 90 %. On signal aussi plusieurs incendies : les vignes sont complètement détruites et le vignoble a particulièrement souffert de tout cela, en plus de la grêle. Les communications furent assez vite rétablies avec le Verdon. Aucun sinistre n' a été signalé en rade du Verdon ou bien en mer. Côté perte humaine, aux premiers constats une seule personne pâtit de cette tempête, tuée par la foudre. La Dordogne n' a pas échappé non plus au désatre. Du côté de Montpon sur l' Isle on signale que les cultures furent anéanties sur une dizaine de kilomètres, abattant les arbres, arrachant les toitures et causant des dégâts considérables. Dans les Landes aussi les cultures ont souffert en l' espace de 30 minutes à pein. Les dégâts sont là encore très importants alors que l' on devait attaquer dans les jours suivants les premières vendanges. Le sort s' acharne sur le SO car le lendemain de ce violent cataclysme, c' est encore cette région qui a été touchée avec de gros dégâts sur toute la région nord de Cahors. La grêle est tombée avec une rare violence et elle a haché le tabac et les vignes dans les communes de Pradines, Douelle, Mercues, Laroque des Arcs, La Magdelaine. Les dégâts considérables ont mis dans la désolation les populations sinistrées. Date de création : 28/09/2009 @ 15:16
Dernière modification : 25/10/2009 @ 17:35
Catégorie : Orages
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